Quelques contemporains de Géry

 

Une reine

Radegonde

518/521 - 587

 

Radegonde de Poitiers, princesse thuringienne, épouse Clotaire Ier, un fils de Clovis. Arrivée en Gaule très jeune comme otage, elle reçoit une éducation religieuse et intellectuelle soignée apprenant le latin et approfondissant sa foi par la lecture de textes religieux.

 

Un évêque et historien

Grégoire de Tours

538 — 594

 

Georgius Florentius Gregorius, né en 538 ou 539, à Riom, vient de l’aristocratie gauloise romanisée, d’une famille illustre comptant des sénateurs et six évêques, et qui a su intégrer dans ce temps de profondes mutations, le nouvel ordre social et politique. Il appartient à une des premières familles converties au christianisme. Il termine son éducation auprès de son oncle Nizier, évêque de Lyon et qui deviendra l’un des plus prestigieux saints de la période mérovingienne.

 

 

Ordonné diacre, il est attaché à la basilique Saint-Julien de Brioude jusqu’à son élection en 573 comme évêque de Tours avec l’appui de Sigebert 1er et de son épouse Brunehaut, qui ont régné sur une partie du Regum francorum, l’Austrasie, l’Auvergne et une partie de la Provence. Tours est un des plus importants évêchés de la Gaule. Mais si sa renommée est parvenue jusqu’à nous, c’est comme historien, et auteur d’une histoire des Francs, qui, même partiale et orientée, reste une source capitale, précieuse pour la connaissance de cette période. Grégoire relit l’action des rois francs à l’aune de leurs relations avec l’Église et la morale chrétienne. Ce qui fait leurs victoires, c’est l’ardeur de leur foi chrétienne. Ce qui cause leur chute, c’est leur désobéissance aux dogmes et aux évêques.

 

Un moine

Colomban

540 — 615

 

Colomban, dit de Luxeuil, est une des figures les plus importantes de cette époque. Originaire d’Irlande, il devient moine à 20 ans au monastère de Bangor. Dans les années 580-590, il s’inscrit dans la tradition des moines voyageurs irlandais. Avec douze compagnons, ils s’embarquent pour la Gaule.

 

Colomban souhaite rencontrer Childebert II, le roi d’Austrasie, pour solliciter un lieu de séjour. Il obtient le droit de s’installer dans ce royaume. D’abord à Annegray dans les Vosges, puis à Luxeuil. Lui et ses moines y pratiquent une vie contemplative équilibrée par un fort travail manuel. Ils se consacrent à l’éducation, aux œuvres charitables, à l’évangélisation. Il entre en conflit avec les évêques mérovingiens au sujet du calcul de la date de Pâques. La reine Brunehilde, elle aussi en conflit avec Colomban, cherche à l’expulser. Il entreprend alors à travers la Gaule, les pays germaniques et l’Italie, un long voyage qui laissera des traces profondes dans l’histoire du christianisme. Il terminera ses jours en Italie près du monastère de Bobbio qu’il aura fondé. C’est à un moine de cette abbaye, Jonas, que l’on doit un récit intitulé : Vie de saint Colomban et de ses disciples.

 

Un roi

Clotaire II

584 — 619

 

Clotaire, ou Clothar dit le Jeune, petit fils de Clovis. Sa victoire contre Brunehaut en 613 mettra fin aux guerres civiles qui ravagent le pays de 570 à 613. Il règne sur la Neustrie à partir de 584, puis sur tout le royaume de 613 à 629. En 561, le royaume qui avait retrouvé son unité sous Clotaire Ier est partagé entre ses quatre fils Sigebert, Chilpéric, Caribert et Gontran. Sigebert épouse Brunehaut, Chilpéric fait de Frégégonde une reine, deux femmes qui ont laissé leur nom dans l’histoire. Tous sont les acteurs de la guerre civile qui durera 43 années. On connaît cette histoire par Grégoire de Tours, qui prend parti pour Sigebert et Brunehaut. Clotaire, lui, est le fils de Frégégonde et de Chilpéric qui sera assassiné en 584. Clotaire II sort vainqueur de ce long conflit et ramène la paix. Il assemble les évêques, dont Géry, et les Grands en 614 à Paris. Un édit sera ensuite publié indiquant qu’il s’agit de rétablir « la paix et la discipline dans notre royaume » et de « réprimer les révoltes et insolences des méchants ». Un seul roi, mais trois royaumes, la Neustrie, l’Austrasie, la Burgondie gardant leur autonomie, avec chacun leur administration dirigée par un maire du Palais, dont Pépin de Landen, ancêtre de Charlemagne, et des Carolingiens. Clotaire meurt le 18 octobre 629 à l’âge de 45 ans, et est inhumé, comme son père, dans la basilique Saint-Vincent de Paris. C’est Dagobert qui lui succède.

 

 

 

 

 

 

 

 

Article publié par Christine GAMBIER • Publié le Mercredi 26 mars 2025 • 19 visites

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